Ce que j’ai pensé de la certification Opquast
En cette fin d’année 2025, nous avons eu l’opportunité, chez JoliCode, au sein de l’équipe front-end, de passer la certification Opquast.
Une semaine après avoir terminé l’évaluation finale, j’ai ressenti l’envie de partager mon retour sur cette certification, en essayant d’être le plus objectif possible, et en espérant que cela puisse être utile à de futurs candidats. 👌
Je tiens à préciser, par ailleurs, que cet article n’est pas sponsorisé par Opquast.
Une dernière remarque avant d’entrer dans le vif du sujet, j’ai passé la certification Opquast avec la version 4 de la plateforme de formation (2023 – 2025). La version 5 est sortie peu de temps avant la publication de cet article.
Sur ce, bonne lecture ! 😊
Section intitulée prise-de-consciencePrise de conscience
Section intitulée la-qualite-web-comme-socle-communLa qualité web comme socle commun
Au moment où j’écris ces lignes, je m’apprête à fêter mes 20 ans de carrière en tant que développeur front-end (avec une spécialisation dans l’intégration HTML/CSS), dont presque la moitié au sein de l’agence JoliCode. Oui, ça ne me rajeunit pas ! 👴
J’ai connu l’avènement (puis la chute) de la technologie Flash, d’Internet Explorer 6, 7, 8, 9, 10 et 11 (et de sa « trop » lente disparition…), des mises en page tabulaires (progressivement remplacées par les boîtes flottantes, puis par les boîtes flexibles Flexbox, et enfin par le modèle de disposition en grille Grid Layout), de l’émergence du navigateur web Google Chrome, ainsi que des nouvelles problématiques liées au responsive design, et j’en passe…
Au cours de ces 20 années, malgré l’évolution des outils et des technologies, j’ai toujours eu pour objectif, en tant que professionnel du web, de concevoir des applications et des sites web de qualité (et, par la même occasion, de m’amuser avec le langage CSS 🫣).
Cependant, cette notion de qualité demeurait assez floue. Certes, je m’appuyais sur certaines règles établies dans des domaines liés à l’accessibilité, à la performance ou encore au SEO (Search Engine Optimization, ou « référencement naturel »), mais cela restait relativement subjectif et était étroitement lié à ma propre culture du web.
Section intitulée la-decouverte-du-modele-vptcsLa découverte du modèle VPTCS
Mon arrivée chez JoliCode a marqué un tournant dans ma façon d’appréhender mon métier. J’ai notamment été amené à publier des articles, à participer à de nombreuses conférences, et à être moi-même conférencier (une expérience qui me paraissait inconcevable au début de ma carrière).
Cela m’a permis de croiser et d’échanger avec de nombreux acteurs du milieu professionnel, notamment lors d’évènements comme Paris Web, Sud Web et la KiwiParty 😢.
Au cours de ces discussions et conférences, j’ai constaté que les sujets liés à l’accessibilité, à l’UX (User eXperience, ou « expérience utilisateur »), et à la qualité web dans son ensemble étaient souvent au cœur des échanges.
Et, c’est finalement en 2019 que le déclic a eu lieu, lorsque j’ai eu la chance d’assister à la conférence animée par Éric Gateau (co-fondateur de Temesis) et Élie Sloïm (président et fondateur Opquast) à Paris Web, présentant un modèle transversal pour la qualité de l’expérience utilisateur : le modèle VPTCS.
Section intitulée un-modele-pour-la-qualite-webUn modèle pour la qualité web
Le modèle VPTCS (visibilité, perception, technique, contenus et services), créé par Éric Gateau et Élie Sloïm en 2001, vise à synthétiser les attentes des utilisateurs finaux en proposant une vision transversale de l’ensemble des métiers contribuant à la qualité web.
Ce modèle identifie cinq exigences fondamentales des utilisateurs, généralement liées à des métiers clés :
- Visibilité : Trouver le site (référencement, communication, etc.) ;
- Perception : Utiliser le site (ergonomie, graphisme, etc.) ;
- Technique : Le site doit fonctionner (sécurité, performance, etc.) ;
- Contenus : Les contenus doivent être de qualité (rédaction, traduction, etc.) ;
- Services : Les services doivent être de qualité (e-commerce, relation client, etc.).
Ce modèle a notamment été le point de départ pour la conception d’une liste de règles d’assurance qualité.

Au cours des cinq années qui ont suivi, j’ai pris véritablement conscience de l’importance de la démarche qualité en m’appuyant régulièrement sur ces règles dans mes projets web.
Finalement, en cette fin d’année 2025, j’ai pris la décision de franchir le pas et de me lancer dans la certification Opquast, qui me semblait être la suite logique dans ma réflexion sur cette démarche qualité. 🙌
Section intitulée la-certification-opquastLa certification Opquast
Section intitulée la-plateforme-de-formationLa plateforme de formation
La plateforme s’organise autour d’un programme de formation réalisable en 14 heures, en autonomie complète et disponible pendant 3 mois.
Le programme se compose de 5 modules, chacun présentant des objectifs clés. Des vidéos explicatives sont également proposées pour faciliter la compréhension des enjeux abordés.
Des documents sont également mis à notre disposition, le plus important d’entre-eux étant sans doute le guide de certification d’environ 200 pages 📚. Ce guide présente notamment la démarche qualité, le modèle VPTCS mentionné précédemment, ainsi que les 240 règles d’assurance qualité et leurs objectifs respectifs.
Parmi les autres ressources disponibles, un glossaire est accessible tout au long de la formation afin de préciser la définition des nombreux termes utilisés, notamment dans les règles d’assurance qualité.
Enfin, chaque module s’accompagne de plusieurs QCMs que l’on peut réaliser autant de fois que souhaité, sans limite de temps. Il est d’ailleurs conseillé d’avoir un score d’au moins 80% avant de passer au module suivant (je vous encourage vivement à suivre cette recommandation 😉).
Avant de se présenter à l’examen final de certification, il est possible de s’exercer grâce à un examen blanc composés de 120 questions à traiter en 90 minutes (cette épreuve se déroule dans les mêmes conditions que l’examen final).
Globalement, j’ai trouvé que cette plateforme de formation était bien conçue.
Les modules ainsi que leurs objectifs sont bien détaillés.
Le guide de certification est clair, facile à comprendre et présente efficacement les enjeux de la démarche qualité.
Le parcours, dans son ensemble, m’a convaincu… à quelques exceptions près. 🙄
Section intitulée des-points-discutablesDes points discutables ?
Après avoir répondu à plusieurs centaines de questions, je dois reconnaître que certaines d’entre elles sont particulièrement piégeuses. Non pas en termes de connaissances pures, mais plutôt en raison de la façon dont elles sont formulées. Cela m’a parfois rappelé le code de la route ou le jeu des 7 erreurs… 🚗
Je comprends l’intention de complexifier l’examen avec des questions « trompeuses », mais jouer sur un mot ou une tournure de phrase me semble contre-productif, d’autant plus que dans le milieu professionnel, ce genre de situation ne se présentera jamais.
Je fais référence, par exemple, à ces deux choix de réponses :
- La modification de la qualité de chaque article, l’ajout et la suppression d’un ou plusieurs articles restent possibles avant la validation définitive de la commande.
- La modification de la quantité de chaque article, l’ajout et la suppression d’un ou plusieurs articles restent possibles avant la validation définitive de la commande.
Je suis persuadé que certaines personnes se sont trompées lors de l’épreuve de certification, non pas par manque de connaissances, mais simplement parce qu’elles ont lu les réponses trop rapidement (en partie dû au stress lié à l’examen) 🙃.
Maintenant, concernant les règles et leurs objectifs, bien que je n’aie pas d’objections sur la plupart d’entre elles, certaines me paraissent quand même assez discutables.
Je pense notamment à la règle 238 concernant les tableaux de mise en page :
La linéarisation des tableaux utilisés pour la mise en page ne nuit pas à la compréhension des contenus.
J’espère sincèrement qu’en 2025, personne n’utilise encore de tableaux pour la mise en page de contenus… 🙏
Pour terminer sur ces points, de nombreux termes du glossaire ont été francisés. Je comprends également l’intention de rendre ces termes techniques accessibles à un large public, y compris aux personnes ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare. Mais dans le monde professionnel, certains d’entre eux m’étaient vraiment inconnus (et je m’imagine mal y faire référence lors d’une prochaine réunion d’équipe 😅).
Quelques exemples en vrac : Les contenus disponibles et indiqués, les fenêtres dimensionnées, les jeux de cadres, les pictogrammes typographiques, un aperçu, etc.
Je vous laisse le soin de trouver les équivalents de ces termes en anglais ! 😄
Section intitulée le-jour-jLe Jour J
L’accès à l’épreuve de certification n’est possible que lorsque 80% du parcours de formation a été complété, et en ayant passé au moins un examen blanc.
Comme mentionné précédemment, le format de l’épreuve est identique à celui de l’examen blanc (120 questions à traiter en 90 minutes).
À l’issue de cet examen, un score est attribué, variant entre 0 et 1000 :
- 900 et plus : Expert
- Entre 800 et 899 : Avancé
- Entre 700 et 799 : Confirmé
- Entre 600 et 699 : Intermédiaire
- Entre 500 et 599 : Novice
Je m’étais fixé comme objectif d’atteindre au minimum un score de 950… Quelques jours plus tard, le verdict tombe : 958. 🎉
La charge mentale accumulée durant ces 3 mois disparaît par magie… je souffle un peu ! 😮💨
Section intitulée qu-ai-je-apprisQu’ai-je appris ?
En raison de mon métier, j’avais déjà de solides connaissances des règles liées à la conception graphique et au code.
Les sujets que je maîtrisais le moins portaient principalement sur les contenus, les données personnelles et la sécurité.
J’ai donc passé pas mal de temps à découvrir et à réviser ces règles ! 😅
Concrètement, cette formation m’a permis de consolider mes connaissances tout en découvrant de nouvelles bonnes pratiques, je pense notamment aux règles liées à l’enregistrement des données bancaires par exemple, ou encore celles concernant la sécurité (en-têtes HTTP, configuration serveur, etc.).
J’ai également enrichi mon vocabulaire technique, je pourrai maintenant discuter avec mes collègues back-end, au petit déjeuner, de sujets tels que HSTS (HTTP Strict Transport Security), ou des attaques par déni de service (DoS). 🤓
Section intitulée le-bilanLe bilan
Cela fait de nombreuses années que j’avais l’envie de passer la certification Opquast. Comme je l’ai mentionné en début d’article, cela représentait pour moi une étape logique dans mon parcours professionnel, avec dans l’optique d’améliorer la qualité de mes projets web.
Je n’ai pas abordé ce point, mais j’avais sans doute l’envie également d’avoir une certaine légitimité (alors oui, avec 20 ans d’ancienneté, je ne sais pas si on peut encore parler de légitimité, peut être que j’écrirais un jour un article sur le syndrome de l’imposteur ?… 🙄).
Avec du recul, je ne m’attendais pas à m’investir autant dans cette certification. En réalité, j’ai consacré bien plus de 14 heures aux révisions. J’ai relu plusieurs fois le guide de certification et fait et refait la plupart des QCMs proposés sur la plateforme de formation. Bref, je ne pensais vraiment pas y passer autant de temps.
Pour conclure, malgré les quelques points négatifs soulevés, je recommande vivement cette certification à tout professionnel souhaitant intégrer une démarche qualité dans leurs projets web. 👌